29/03/2007 : Faits, convictions, censure et avenir du jeu en ligne
“J’ajoute que je souhaite que le budget des sports soit porté à 3% du budget de l’Etat. Et je dis tout de suite que le financement par la Française des Jeux, s’il devait être mis en cause par l’ouverture des jeux du fait d’une réglementation européenne qui évolue, eh bien, il suffirait de taxer les jeux étrangers qui viendront s’organiser en France pour garantir au mouvement sportif français le budget auquel il a le droit”.
Et si je vous dis que cette phrase a été prononcée par Nicolas SARKOZY lors de sa visite au Comité National Olympique Sportif Français, le 15 février 2007 ? Incroyable, non ? Cette phrase a bel et bien été prononcée, pourtant elle a été retirée du discours écrit… La question est : par qui et pourquoi ?
Il y a 3 jours, le Danemark, la Hongrie et la Finlande ont été sommés de s’expliquer sur leurs monopoles d’etat en matière de jeux d’argent. La commission a effectivement trouvé qu’une explication doit être fournie, compte tenu que ces monopoles semblent réellement motivés par des raisons d’ordre strictement économiques à l’interieur du pays membre concerné! Ce point précis viole les lois européennes. Il n’y a donc aucune volonté de la part de ces trois pays de respecter les accords européens sur la libre circulation… Boom ! Trois pays de plus en infraction ! La France n’est pas en reste et attends toujours le couperêt fatidique …
Parallèlement à ça, j’apprends aujourd’hui que nos voisins Polonais et Chypriottes, eux, ne voient pas du tout d’un mauvais oeil le jeu en ligne et s’activent actuellement a modifier leur cadre légal afin d’accepter l’exercice des jeux en ligne dans leur pays tout en proposant même la délivrance de licences de jeux ! Voilà une bien sage attitude qui rajoute encore du poids dans la balance Wink
Enfin, chacun connaissait déjà l’EBA, association à but non lucratif dont le siège est basé à Bruxelles, ayant pour vocation de promouvoir le droit de ses membres ( basés et agrées dans un des Etats membres de la CE )à promouvoir leurs services et à faire des opérations dans tous les autres Etats membres. L’EBA change désormais de nom et devient l’EGBA !
Passer de European Betting Association, à European Gambling & Betting Association , il n’y avait qu’un pas, mais même si la célèbre organisation acceptait déjà les casinos et non pas uniquement des bookmakers, on sent désormais une volonté accrue de faire connaître davantage les actions de l’EGBA et de rallier le plus d’opérateurs possible pour défendre ensemble une cause commune résumée en 3 points : régulation, équité et mort des monopoles.
Fini les licences de jeux farfelues et les organismes de contrôles “douteux”, l’EGBA semble plus que jamais décidée a faire le ménage et nous ne pouvons qu’applaudir une telle initiative. Les vrais professionnels ont une nouvelle occasion de se démarquer !
Je rappelle que l’EBA avait ecrit une lettre plutôt interessante suite a l’affaire Placanica VS l’etat italien. L’EBA avait également écrit a l’etat francais pour demander l’abandon du passage de la loi “anti-délinquance” en france qui traitait des paris en ligne.
Ainsi, après que le Royaune Uni, l’Italie et l’Espagne,aient accepté de réguler les jeux d’argent, tout semble s’emboiter au mieux pour la suite! Les figures du jeu en ligne font de plus en plus parler d’elles et les états membres n’ont de cesse d’autoriser cette activité sur leur sol, pris à la gorge par des puissances economiques colossales, des association de plus en plus actives telles que l’EGBA, et la commission européenne elle-même. Ces pressions deviennent de plus en plus appuyées au fil des mois et sont inspirées par un souhait d’harmonie européeenne et le respect de la libre circulation en Europe.
Il est désormais clair que l’affaire Placanica est un coup de plus porté aux états croupiers et cette affaire a grandement modifié la donne. Et si certains tremblent en ce moment, peutêtre ont-ils raison de trembler… mais pas forcément pour les raisons qu’on pourrait imaginer.
Ainsi, tandis que John Anderson ( 888.com ) repart du sol Francais libre comme l’air, que Sarkosy lui-même est “censuré”, que ECOGRA ne joue plus la belle au bois dormant , que Patrick Partouche se voit condamné par sa propre patrie, que Bruel n’ose plus trop se “casser la voix” et que Neteller fait le grand plongeon, tandis que tout ceci se passe, une chose est sûre : partout en Europe, les monopoles d’etat sur les jeux d’argent sont en train de se craqueler, de se fissurer, de s’effondrer lamentablement sur des années de mensonges.
Emmanuel de Rohan Chabot ( Zeturf ) a déjà sabré le champagne il y a deux mois. Ce n’est qu’un début, c’est certain : mettez les magnums au frais car l’aventure est loin d’être finie !